Une « véritable crise de croissance » pour la pomme de terre
Selon le Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen (NEPG), le secteur traverse actuellement « une véritable crise de croissance », avec un déséquilibre entre offre et demande.
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Pour les producteurs de pommes de terre en France, en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas, « le futur proche est sombre », s’inquiète le Groupe des producteurs de pommes de terre du Nord-Ouest européen (NEPG) dans un communiqué diffusé le 8 septembre 2025.
Vers une « réduction significative des surfaces plantées » en 2026 ?
Selon le NEPG, le secteur fait face à « une véritable crise de croissance », avec « un déséquilibre entre l’offre et la demande ». Celle-ci se traduit par :
- Un excès d’offre en 2025. La récolte s’annonce « record », indique le NEPG, qui l’évalue à 27,3 millions de tonnes pour les quatre pays, soit +11 % sur un an. Il estime : « Une partie importante de la récolte ne pourra être stockée, et des dizaines de milliers de tonnes ont déjà été redirigées vers l’alimentation animale, les unités de biométhanisation ou les installations de compostage… »
- Une possible « crise de la demande » en 2026. Face à la hausse des coûts de production, et les pertes économiques associées, « il faut s’attendre à une réduction significative des surfaces plantées l’année prochaine », anticipe le NEPG.
Clarifier les perspectives de développement
La nette hausse de production en 2025 s’explique par une augmentation significative des surfaces (608 000 ha sur la zone NEPG, soit +7 % sur un an). Cela fait suite aux « informations diffusées au cours des deux dernières saisons concernant la demande croissante de l’industrie de la transformation, l’augmentation des capacités de transformation, la hausse du prix des contrats ainsi que la meilleure rentabilité de la pomme de terre par rapport à d’autres cultures », juge le NEPG. Mais la hausse de l’offre précède la hausse de la demande, ce que craignaient le NEPG et l’UNPT depuis plusieurs mois.
Le Groupe estime nécessaire d’améliorer la collaboration et la communication « tout au long de la chaîne de valeur ». Il appuie : « Le secteur doit clarifier et partager ses perspectives de développement s’il veut éviter une rupture d’approvisionnement. »
Selon l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT), la production française de pommes de terre de conservation atteindrait 8,5 millions de tonnes : un « niveau inédit depuis plus de dix ans ».
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